Les objectifs de ce Code de Déontologie sont :
Définition :
La Graphothérapie Approche Plurielle c’est :
Pratiquer la graphothérapie, la rééducation de l’écriture, en sortant du cadre unique de la rééducation de l’écriture (vitesse et forme de l’écriture) pour se placer dans une dynamique d’accompagnement global de la personne en interaction avec son environnement (famille, école, travail, autres professionnels…).
Le G.A.P. doit savoir élargir l’investigation très au-delà du constat d’une déficience graphique diagnostiquée à l’examen d’un bilan G.A.P., d’une écriture, des cahiers, ou autres documents, pour laquelle une rééducation seule du graphisme risque de ne pas apporter le résultat espéré.
Cette investigation doit se faire par la lecture de bilans complémentaires : psychométrique (WPPSI-R WISC, WAIS-R…), attention (NEPSY…), orthophonique : langage oral-écrit, ophtalmologique, neurovisuel, auditif… ; et la passation de tests, libres de droits, spécifiques des fonctions cognitives : latéralisation, langage écrit, lecture- orthographe, copie, dépistage neurovisuel, visuo-spatial,…
1. Responsabilité personnelle
Le graphothérapeute G.A.P. doit posséder le diplôme certifié G.A.P. délivré par un centre de formation G.A.P. ou l’association GEGAP.
Le Graphothérapeute s’engage à n’utiliser que des méthodes relatives à ses formations, à travailler dans les limites de ses connaissances et de son expérience.
Le Graphothérapeute doit s’engager à ne pas se contenter de sa formation initiale mais doit entretenir et améliorer ses connaissances en s’informant par divers moyens : des magazines spécialisés, livres, conférences, colloques, échanges avec d’autres professionnels… ; à se former, tout au long de sa carrière, afin de suivre les évolutions en rapport avec les difficultés des personnes qui consultent et de leur offrir ainsi la meilleure prise en charge possible.
Le G.A.P. peut s’ouvrir à d’autres pathologies, handicaps, à d’autres publics… qui n’auraient pas été abordés dans la formation initiale au moment de sa formation, à condition de s’y former.
Les spécificités, formations, diplômes, autres appellations seront soumis à l’étude du groupement avant de paraître sur tout document qui porte l’appellation G.A.P.
Les séminaires d’information, d’initiation à une méthode, suivis durant la formation G.A.P., ne donnent pas droit à la pratiquer sans certification du centre de formation de cette même méthode. Le séminaire d’initiation ne donne pas droit à cette certification.
Exemple de l’Approche kinesthésique :
Pour exercer l’approche kinesthésique, le G.AP. doit avoir suivi une formation complète du Brain Gym ou Kiné-Educ auprès de centres ou écoles spécialisés. Tout autre forme de kinésiologie ne sera acceptée ni pratiquée : exemple de la kinésiologie par le toucher qui ne rentre pas dans la démarche G.A.P. Il est entendu que le G.A.P. ne pratiquera pas ce type de test que s’il est certifié par ces mêmes écoles dans ce domaine. Le séminaire d’initiation ne donne pas droit à cette certification.
Au sujet des personnes à Haut Potentiel Intellectuel :
Le G.A.P. sait reconnaître et prendre en compte les personnes à Haut Potentiel, ce qui signifie savoir lire et interpréter les tests psychométriques ou test de QI et les tests neuropsychologiques ou en demander la signification aux spécialistes. En faire la demande auprès des psychologues ou neuropsychologues qui sont seuls habilités à leur passation.
Comprendre le fonctionnement des personnes à Haut Potentiel Intellectuel et savoir les prendre en charge : par des lectures, en assistant aux conférences, congrès, colloques, formations…
Il ne sera pas utilisé de mention « spécialisé » en dehors de cette connaissance approfondie.
Au sujet des Troubles d’Apprentissage : dyslexie – dysorthographie – dyspraxie – dysphasie – dyscalculie, trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité…
Le G.A.P. doit savoir découvrir les interférences qui agissent sur l’écriture et la difficulté de relation à l’écrit et en avoir la compréhension. Cela signifie savoir lire et interpréter les bilans d’autres spécialistes, ou demander des informations auprès de ces mêmes spécialistes : médecin, orthoptiste, ophtalmologiste, orthophoniste, audioprothésiste, ORL, psychologue, neuropsychologue, psychomotricien, ergothérapeute…
Comprendre le fonctionnement des personnes ayant une problématique de Troubles d’Apprentissage et savoir les prendre en charge : par des lectures, en assistant aux conférences, congrès, colloques, formations…
Il ne sera pas utilisé de mention « spécialisé » en dehors de cette connaissance approfondie.
2. Conduite professionnelle
Le G.A.P. doit être en mesure de porter un diagnostic exclusivement dans son domaine de rééducation de l’écriture, grâce à son bilan graphomoteur, à moins de validation d’autres formations.
Le G.A.P. s’abstiendra d’émettre des diagnostics médicaux dans les domaines réservés au corps médical.
Il a l’obligation d’informer la personne qui consulte de façon claire et intelligible des objectifs, des modalités et des limites de son intervention et d’obtenir son accord à ce sujet.
Le graphothérapeute privilégie la rencontre effective sur toute autre forme de communication à distance et ce quelle que soit la technologie de communication employée.
Le G.A.P. établira un rapport au minimum oral et de préférence écrit du bilan en graphothérapie Approche Plurielle et tel qu’il a été validé par le diplôme G.A.P., agrémenté de tests complémentaires si une formation relative à ces tests a été certifiée. Il présente ses conclusions de façon claire et compréhensible pour l’intéressé et tout autre professionnel, enseignant ou tiers concerné.
Les documents émanant d'un graphothérapeute portent son nom, l'identification de sa fonction, son numéro SIREN, ses coordonnées professionnelles, l'objet de son écrit, sont datés et portent sa signature. Seul le graphothérapeute auteur de ces documents est habilité à les modifier, les signer ou les annuler.
Les modes d'intervention choisis par le graphothérapeute pour la rééducation doivent pouvoir faire l'objet d'une explicitation raisonnée. Ses méthodes sont diverses et adaptées à ses objectifs. Son principal outil est la relation à la personne qui consulte.
Le graphothérapeute fait respecter la spécificité de sa démarche et de ses méthodes. Il respecte celles des autres professionnels.
Le graphothérapeute doit pouvoir disposer sur le lieu de son exercice professionnel d'une installation convenable, de locaux adéquats pour préserver la confidentialité, de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature de ses actes professionnels et des personnes qui le consultent.
Honoraires :
Ils sont libres et seront en fonction de la problématique de la personne qui consulte, du type et du nombre de prestations réalisées, du temps passé et de leur importance, telles que : anamnèse, bilan, restitution, séances de rééducation, conseils, présence en équipe éducative… Ils ne pourront être excessifs et doivent donc s’inscrire dans ce qui se pratique dans sa profession, dans sa ville et dans les professions proches : ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues, orthophonistes, orthoptistes…
Les honoraires doivent être annoncés à la personne où à ses représentants et doivent faire l’objet d’un accord avant le début de la prise en charge.
Chaque fois que cela est possible, les graphothérapeutes qualifiés doivent aider les stagiaires en graphothérapie à acquérir une compétence professionnelle théorique et pratique.
3. Responsabilité envers les personnes qui consultent
Le G.A.P. doit prendre en considération les relations liées à la personne qui consulte :
personne-rééducateur, enfant-rééducateur, parent-enfant, enfant-enseignant, parent-enseignant, parent-rééducateur…
Le Graphothérapeute est conscient des limites de la graphothérapie et de ses limites personnelles. Il n’hésitera pas à orienter la personne qui consulte vers d’autres professionnels pour toute passation de tests, bilans, pour poser un diagnostic, pour toute prise en charge autre… Le passage à l’outil informatique est recommandé pour toute dysgraphie sévère. L’écriture manuelle n’est pas abandonnée, elle est concomitante à cet outil qui a lui-même ses contraintes ou limites.
Quand des demandes ne relèvent pas de sa compétence, il oriente les personnes vers les professionnels susceptibles de répondre aux questions ou aux situations qui lui ont été soumises.
Le graphothérapeute doit limiter ou interrompre son activité professionnelle si une altération temporaire de sa compétence professionnelle peut avoir des conséquences préjudiciables pour les personnes qui consultent et pour la profession.
Le G.A.P. doit travailler en synergie avec d’autres spécialistes, dans l’intérêt de la personne qui consulte : favoriser les échanges avec les accompagnants, parents, médecins, enseignants, autres spécialistes et assurer un suivi.
Le G.A.P. doit pouvoir intervenir dans une équipe éducative au sein d’un établissement scolaire ou en qualité de conseil afin d’aider la personne dans sa problématique, de façon physique et/ou en transmettant un compte rendu écrit.
Il doit donc connaître les textes, articles de loi, dispositifs… relatifs aux aides apportées à ses personnes au sein de l’école et se tenir informer des changements, évolutions dans ce domaine.
Le G.A.P. est responsable à part entière psychologiquement et moralement de ces comptes rendus, oraux ou écrits et observera la plus grande prudence dans la formulation de ses appréciations. Il fait preuve de prudence, mesure, discernement et impartialité.
Le graphothérapeute est averti du caractère relatif de ses évaluations et interprétations. Il prend en compte les processus évolutifs de la personne. Il ne tire pas de conclusions réductrices ou définitives concernant les ressources cognitives et psychosociales des individus qui le consultent.
Les graphothérapeutes doivent évaluer l’efficacité de leur intervention et doivent mettre fin à la prise en charge quand il est clair que la personne qui consulte ne profite plus de son intervention.
Le G.A.P. qui s’installe en libéral doit contracter une assurance en responsabilité professionnelle pour couvrir tout sinistre.
4. Confidentialité
Secret professionnel :
La règle du secret professionnel s’applique selon les dispositions des articles 378 du Code Pénal, 1382 et 1383 du Code Civil. Le G.A.P. doit donc s’y soumettre. Cette obligation concerne aussi bien l’expression écrite que l’expression orale.
Le G.A.P. ne peut citer les personnes qui le consultent, tout comme il ne peut communiquer ou publier des textes, photos, bilans… de cette personne, qu’avec son accord ou celui de ses parents dans le cas d’un mineur.
Le G.A.P. ne doit pas divulguer des informations, des documents qui lui sont confiés sans accord préalable des personnes qui le consulte, de leurs parents pour les mineurs ou de leurs représentants.
Les graphothérapeutes doivent maintenir à jour les dossiers des personnes qui l’ont consulté et vérifier que le contenu de ces dossiers reste confidentiel.
Le graphothérapeute recueille, traite, classe, archive, conserve les informations et les données afférentes aux personnes et à son activité selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il en est de même pour les notes qu’il peut être amené à prendre au cours de sa pratique professionnelle. Lorsque ces données sont utilisées à des fins d’enseignement, de recherche, de publication ou de communication, elles sont impérativement traitées dans le respect absolu de l’anonymat.
5. Responsabilité envers les collègues
Relations confraternelles :
Le G.A.P. doit respecter la réputation de ses confrères et ne dépréciera pas les travaux de ceux-ci devant d’autres confrères, personnes qui consultent ou toute autre personne, ni lui causer du tort personnellement ou professionnellement.
Le G.A.P. créant son propre cabinet ou reprenant un cabinet adoptera un comportement qui, vis-à-vis de ses confrères, sera conforme à l’éthique professionnelle des graphothérapeutes et des professions libérales dans son ensemble.
Les graphothérapeutes doivent s’efforcer de faire progresser les connaissances de la profession et partager leurs expériences dans un but de recherche.
6. Responsabilité envers le public
Le graphothérapeute a une responsabilité dans la diffusion de la Graphothérapie Approche Plurielle et de l’image de la profession auprès du public et des médias. Il fait une présentation de la Graphothérapie Approche Plurielle, de ses applications et de son exercice en accord avec les règles déontologiques de la profession. Il use de son droit de rectification pour contribuer au sérieux des informations communiquées au public.
Les graphothérapeutes doivent respecter les principes sociaux, moraux et légaux de la société dans laquelle ils exercent et admettre que tout écart à ces principes peut affecter la confiance du public dans la compétence d’un graphothérapeute en particulier et de la profession tout entière. Par conséquent, ils doivent éviter toute action qui pourrait les discréditer eux et la profession.
Le G.A.P. signataire de ce code ne doit pas faire apparaître ses diplômes de G.A.P. sur des documents professionnels s’ils sont associés à une activité ayant trait à l’occultisme ou à la divination ou autre discipline à connotation sectaire. Il doit s’abstenir de faire des publications ou de la publicité dans des périodiques touchant à ces mêmes types d’activités.
Toutes infractions aux dispositions du présent code relèvent du bureau du GEGAP qui pourra prononcer une radiation du GEGAP à l’encontre du membre irrespectueux du code, comme sanction finale.
Le présent code est rédigé par le bureau du GEGAP constitué le 26 février 2015.
Il entre en application le 1er mars 2015.
Je soussigné(e) …………………………………………………………………………… détentrice d’un diplôme de Graphothérapeute Approche Plurielle, déclare avoir pris connaissance du Code de Déontologie des Graphothérapeutes Approche Plurielle et m’engage à le respecter.
Signature avec mention à , le
« lu et approuvé »